La philosophie moderne :
On appelle philosophie moderne la philosophie qui, en Occident, s'étend sur ce que les historiens appellent l'époque moderne (1492-1789), incluant une partie de la Renaissance, le xviie siècle siècle, et le siècle des Lumières.
La philosophie moderne est, d'une part, l'héritière de la pensée antique en bien des points. Les penseurs de l'époque moderne, commeSpinoza, Descartes, Leibniz ou Hume, sont en effet loin d'avoir rompu tout lien avec la philosophie des Anciens. Ils les connaissaient parfaitement et leur ont notamment emprunté une partie de leur vocabulaire. Mais, d'autre part, les Modernes ont souvent conçu leur propre travail comme une amélioration ou un dépassement de ce que les philosophes de l'Antiquité avaient déjà accompli, ce qui les conduisit parfois à s'opposer à ces derniers.....
Par rapport à la philosophie antique et à la philosophie médiévale, la philosophie moderne, amorcée par la philosophie de laRenaissance, et intimement liée à l'essor de la science moderne1, marque un profond renouveau de la pensée, tant dans le domaine politique, que dans la théorie de la connaissance ou encore la réflexion sur la religion.
l'histoire :
L’histoire de la philosophie commence, en Occident, dans le monde de l'Antiquité grecque, vers le viie siècle av. J.-C.. Avant même que le mot « philosophie » soit en usage, et qu'il désigne par la suite une discipline à part entière, on considère que la démarche intellectuelle des générations de penseurs dits « présocratiques », étudiant principalement la physique, marque une rupture avec les discours mythologiques, religieux et poétiques qui existaient jusqu'alors, et forme à ce titre l'acte de naissance de la philosophie occidentale. Dans la démocratie athénienne, au ve siècle av. J.-C., Socrate va révolutionner cette approche et introduire les méthodes qui resteront celles de la philosophie, en centrant ses réflexions sur les questions humaines, et non plus sur la physique, et en répandant l'usage de la dialectique et l'étude des définitions. C'est à Platon, dans ses célèbres dialogues, que l'on doit d'avoir transmis l'héritage de Socrate et popularisé le mot « philosophie », conçue comme une recherche de la vérité. Socrate est présenté comme opposé aux discours trompeurs des prestigieux sophistes, habiles orateurs et maîtres dans l'art de persuader les foules, bien que des sophismes soient énoncés dans certains dialogues sans que Socrate ne s'en offusque1.
La philosophie se développe alors suivant plusieurs domaines d'étude, comme une méditation sur la nature, l'âme humaine, l'éthique, lapolitique, et la connaissance. Aristote, élève de Platon, poursuivra et contredira parfois ces recherches2 et jettera les bases de plusieurs sciences, comme la logique (science du raisonnement) et la zoologie (étude des espèces animales). Dès son origine grecque, la philosophie a donc partie liée avec différentes sciences, qui deviendront ensuite autonomes au fil de l'histoire, ce qui a valu le nom de mère des sciences3. Elle propose aussi une réflexion sur la nature de la réalité ou encore de l'être lui-même (ontologie), qui deviendra une branche importante de la philosophie, la métaphysique4. Les réflexions éthiques des anciens, poursuivies à l'époque hellénistique par les écoles épicurienne et stoïcienne, qui se prolongeront dans l'Antiquité romaine, mettent majoritairement l'accent sur la maîtrise des désirs et des passions, proposant un idéal de sagesse en vue de mener une vie heureuse.
À l'issue de l'Antiquité, les thèses de Platon, et surtout celles d'Aristote, domineront la pensée philosophique, qui cherchera souvent à les concilier avec christianisme, islam ou judaïsme : ainsi saint Augustin et les néoplatoniciens, dans l'Antiquité tardive. Au Moyen Âge, c'est principalement dans les monastères et en lien étroit avec la théologie que se déploie le discours philosophique, à travers la traduction et la discussion des écrits des Anciens, dans le monde chrétien et le monde arabe. C'est ainsi la scolastique, application de l'aristotélisme au christianisme, introduit par Thomas d'Aquin, qui constitue l'approche philosophique dominante dans l'Europe médiévale. Il assure par ailleurs la vivacité de la dialectique et des travaux sur la logique, comme en témoignent par la célèbre querelle des universaux, ou celle entre nominalistes et réaliste. Jean-François Revel suggère qu'elle aurait créé la spécificité de la mentalité occidentale5.
Les philosophes européens redécouvrent les Anciens lors du vaste courant humaniste de la Renaissance, en partie grâce aux réfugiés lettrés de Byzance. Une philosophie politique nouvelle, réaliste ou cynique selon le point de vue de chacun, fait son apparition avecMachiavel ("Le Prince a toujours raison tant qu'il réussit"), et Hobbes, qui reprend le célèbre "L'homme est un loup pour l'homme". Les penseurs s'inspirent, à partir du xviie siècle, des méthodes de la science moderne en train d'apparaître (avec Copernic, Galilée etNewton), pour développer une philosophie davantage centrée sur la subjectivité de l'individu, placé désormais au centre de la construction des connaissances (Descartes, Locke, Kant). Les philosophes sont souvent de grands scientifiques (Pascal, Leibniz, Descartes), qui ne conçoivent pas la philosophie séparément de la science6, ni des réflexions sur la religion7. Différents courants s'opposent concernant la nature des idées et des connaissances humaines, tels que l'innéisme et le rationalisme (Leibniz,Malebranche) contre l'empirisme (Locke, Berkeley, Hume).
C'est aussi l'époque où la métaphysique, l'Église et la Monarchie vont subir les critiques de la philosophie des Lumières (xviiie siècle),Kant ruinant la prétention scientifique de la première par ses études sur les limites de la raison humaine8, et d'autres philosophes s'attelant à combattre l'obscurantisme et la tyrannie par le projet encyclopédiste (Diderot, d'Alembert) d'une part, et des traités politiques recommandant le libéralisme, la tolérance (Locke, Voltaire) et le républicanisme (Rousseau) d'autre part. Par ailleurs, à partir du xviiie siècle, la philosophie se détache peu à peu des sciences positives, plusieurs de ses branches devenant des disciplines autonomes (ainsi la science politique, la logique mathématique et la biologie9).
À l'époque romantique, l'idéalisme allemand (Hegel, Fichte, Schelling) approfondit la pensée de Kant, en proposant une philosophie systématique réconciliant la philosophie de la nature et la philosophie morale. Toutefois, à une époque de plus en plus marquée par les avancées scientifiques et par l'idée du progrès chère aux Lumières, le positivisme (Comte) va faire son apparition, condamnant la métaphysique au bénéfice des sciences ; Comte invente d'ailleurs une science nouvelle : la sociologie. Les progrès de la méthode expérimentale permettent en outre qu'une branche importante de la philosophie prenne à son tour son autonomie : la psychologie. Avec la révolution industrielle du xixe siècle, c'est un ensemble de courants d'idées davantage axés sur l'économie et la politique qui font leur apparition, tels l'utilitarisme (Bentham, Mill), le pragmatisme (Peirce, James) et le socialisme (Proudhon, Marx). La fin du xixe siècle est marquée par des penseurs qui bouleversent radicalement les anciennes doctrines (Nietzsche, Marx, Freud).
Au xxe siècle, un courant de pensée majeur fait son apparition : la phénoménologie (Husserl). Ce courant de pensée, qui influence lestructuralisme (Cercle de Prague, Lévi-Strauss), les entreprises de déconstruction (Heidegger, Derrida), la tradition herméneutique(Ricœur, Foucault) et l'existentialisme (Sartre), forme avec eux ce qu'on appelle aujourd'hui la « philosophie continentale ». On oppose habituellement cette dernière à l'autre grand courant de pensée du xxe siècle, plutôt issu du monde anglo-saxon : la « philosophie analytique » (Russell, Wittgenstein, Quine), fondée sur la tradition logique et l'analyse du langage.
Après 1975,
objectif :
La spécialité Histoire de la Philosophie, Métaphysique, Phénoménologie a pourobjectif de former des étudiants aux questions fondamentales de la philosophiegénérale, de la métaphysique, de l’ontologie et de la phénoménologie. Cette formation, très attentive à l’actualité et au renouvellement des problématiques s’appuie sur l’étude approfondie de l’histoire de la philosophie, dans la diversité de ses champs, de ses époques et de ses méthodes (Philosophie ancienne,Philosophie de l’Antiquité tardive et du Haut-Moyen-Âge, Philosophie médiévale,Philosophie moderne, Philosophie contemporaine, Philosophie indienne et comparée).
1) Master 1 : initiation à la recherche spécialisée en histoire de la philosophie, de la métaphysique et de la phénoménologie. La fréquentation de deux séminaires est complétée par la lecture de textes philosophiques en langue étrangère, une initiation aux méthodes de la recherche et un cours magistral portant sur les thématiques de la spécialité.
2) Master 2 : acquisition de compétences spécialisées de haut niveau (trois séminaires) ; choix d’un secteur de la spécialité (Philosophie ancienne, Philosophiede l’Antiquité tardive et du Haut-Moyen-Âge, Philosophie médiévale, Philosophiemoderne, Philosophie contemporaine, Philosophie indienne et comparée) et rédaction d’un premier travail de recherche : le Mémoire de Master, d’une centaine de pages, préparé sous la direction d’un enseignant-chercheur de la spécialité, Professeur ou Maître de conférences.
parmi ses plus grand philosophes :
Parmi les plus grands philosophes des lumières en France, nous noterons bien sûr Voltaire, qui a proposé ses propres idées sous la forme de contes, afin que celles-ci puissent être diffusées de manière plus large auprès des lecteurs. Il se caractérise par un style très mordant, et particulièrement fort. Déjà, il prône une égalité parmi les hommes, aussi bien en matière de religions que d’idéologies.
Montesquieu est lui aussi l’un des auteurs les plus célèbres de cette période des lumières en France. Il fut le premier à proposer la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, qui sont désormais à la base de notre fonctionnement politique. Celui-ci s’est également prononcé contre l’esclavage à une période où celui-ci était monnaie courante.
Rousseau apporta aussi ses idées durant cette période, et pensait que l’humain était victime de la société, qui amoindrissait ses valeurs. Il a également oeuvré dans le sens de la démocratie, pensant que le pouvoir devait appartenir au peuple.
Ces grands de notre monde ont bâti la société telle qu’on la connaît aujourd’hui, avec beaucoup d’avance. Cela dit, leurs idées ne furent pas accueillie à l’époque comme elles auraient dû l’être, et certains philosophes furent supprimés emprisonnés ou exécutés par les autorités.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire