vendredi 24 mai 2013

le théâtre..définition..histoire.. caractéristiques..exemple..et plus


le théâtre :



définition :


Le théâtre, ou genre dramatique, est à la fois l'art de la représentation d'un drame, un genre littéraire particulier, et l'édifice dans lequel se déroulent les spectacles de théâtre1.
Jadis, le mot désignait également la scène ou le plateau, c'est-à-dire toute la partie cachée du public par le rideau2...

Au sens figuré, « théâtre » désigne un lieu où se déroule une action importante (par exemple, un théâtre d'opérations militaires).
Aujourd'hui, à l'heure des arts dits pluridisciplinaires, la définition de l'art du théâtre est de plus en plus large (jusqu'à se confondre avec l'expression spectacle vivant), si bien que certains grands metteurs en scène n'hésitent pas à dire que pour qu'il y ait théâtre, il suffit d'avoir un lieu, un temps, un acte et un public.
Il s'agit de spectacles dans lesquels des acteurs, mis dans les circonstances et les situations créées par un texte et la vision d'un metteur en scène/réalisateur, incarnent des personnages pour un regard extérieur (le public), dans un temps et un espace limités. Les dialogues écrits sont appelés pièces de théâtre, mais il peut y avoir également du théâtre sans texte écrit ou même sans aucune parole. Dans la création contemporaine, les frontières entre les différents arts de la scène (théâtre, mime,cirquedanse...) sont de plus en plus ténues, si bien que certains professionnels n'hésitent pas à remplacer le mot théâtre par les mots spectacle pluridisciplinaire ouspectacle vivant, mettant ainsi l'accent sur le métissage des disciplines.

histoire :

La naissance du théâtre à l'Antiquité :

En Grèce
 au Vème siècle avant J.-C., lors des fêtes de Dionysos (dieu de l’ivresse de la création) des représentations théâtrales étaient données. Ces cérémonies de théâtre avaient alors un enjeu religieux, social et éducatif.

Deux grands genres existent alors :
- La tragédie. Les héros des tragédies grecques étaient des rois, des princes ou des personnages issus de la légende et de l’épopée. La tragédie est un drame. Il y avait les acteurs et un chœur qui commentait en chantant l’action qui se déroulait sur la scène. Auteurs principaux : Eschyle, Sophocle, Euripide...- La comédie, qui représente surtout les conflits familiaux. Auteurs principaux : Aristophane, Plaute...

Le théâtre a un enjeu moral. A la fin de la pièce, le conflit est réglé, le spectateur peut tirer une leçon de la pièce qu’il vient de voir.

Dans la Poétique, Aristote (384-322 av. J.-C.) définit la tragédie. Il y définit la 
mimêsis : il faut que les personnages soient une imitation des passions humaines aussi vraisemblable que possible. Aristote voit dans la tragédie un moyen pour l’homme de purifier l’âme de ses passions. Cette purification, ou catharsis vient de la pitié et la crainte qu’éprouvent les spectateurs envers les personnages de la tragédie. Dans la Poétique, Aristote dicte les règles du théâtre : règle des unités, respect de la vraisemblance et de la bienséance.

La tragédie classique et la comédie au XVIIème siècle en France

Le XVIIème siècle est le grand siècle français du théâtre.
La tragédie classique française est inspirée des tragédies antiques grecques. Son action s'inspire de l'histoire ou des légendes. La tragédie classique respecte la règle des trois unités (unité d’action, unité de lieu et unité de temps). Elle doit respecter la vraisemblance et la bienséance. Le dénouement d’une tragédie est généralement tragique (par exemple la mort). Elle est composée de 5 actes.Racine et Corneille sont les grands auteurs de la tragédie classique (avec par exemple Le Cid pour Corneille et Andromaque,PhèdreBritannicus,... pour Racine).
La comédie 
cherche à divertir le spectateur, à le faire rire. Contrairement à la tragédie, dans la comédie, les personnages sont de condition moyenne ou modeste, et le dénouement est heureux. Molière est le plus illustre représentant du genre, avec des pièces comme Le MisanthropeL'AvareLe Malade imaginaire...
Il existe plusieurs types de comédie :
- comédie de caractère,
- comédie de mœurs,
- comédie d’intrigue,
- comédie de sentiments,
- comédie-ballet qui inclut des ballets.


Le XVIIIème siècle

Le théâtre au XVIIIème siècle en France


Le XIXème siècle

Le drame romantique naît dans la première moitié du XIXème siècle. Victor Hugo en expose les principes dans la préface deCromwell. Le drame romantique se libère des règles classiques du théâtre et mêle différents registres. Le héros du drame romantique est passionné, et le dénouement de la pièce est malheureux, comme dans la tragédie.
Auteurs principaux : Victor Hugo (CromwellRuy Blas...), Musset (Lorenzaccio), Vigny...
Le drame romantique est inspiré par le théâtre de Shakespeare (dit théâtre élisabéthain, fin du XVIème siècle).

Le vaudeville (ou théâtre de boulevard) est un type de comédie à la mode au XIXème siècle. C'est une comédie légère qui comporte généralement de nombreux rebondissements et qui repose sur des malentendus (quiproquos).


Le XXème siècle :

Au XXème siècle, les auteurs se libèrent de toutes les conventions théâtrales, tout en jouant avec elles.

Les références antiques sont très présentes dans certaines pièces de la première moitié du XXème siècle (Electre de Giraudoux,Antigone de Anouilh).
Le théâtre de l’Absurde est apparu dans les années 1950. C'est une rupture totale par rapport aux genres classiques du théâtre. Le théâtre de l’Absurde traite de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant toujours à la mort. L’origine de cette pensée est le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement s'inspire des surréalistes et des dadaïstes et est radicalement opposé au réalisme.
Auteurs principaux : Samuel Beckett, Ionesco...

Le XXème siècle est le siècle de la créativité et de la mise en scène.

les caractéristiques de texte théâtral :

Une pièce de théâtre est destinée à être jouée par des acteurs sur scène, dans un temps limité. De ces contraintes se dégage une écriture proprement théâtrale. À quelles règles un texte de théâtre obéit-il ? Peut-on distinguer différents genres théâtraux ?
1. Quelles sont les particularités du texte théâtral ?
La singularité du texte théâtral tient tout d'abord au fait que l'auteur s'y exprime uniquement à travers les paroles de ses personnages et ne peut intervenir directement dans le dialogue. Il ne dispose pas de la souveraine liberté du romancier qui peut détailler les pensées des personnages, commenter l'action, etc.
De plus, le dramaturge doit tenir compte non seulement des 
caractéristiques formelles imposées par le genre, mais aussi de la vocation du texte à être joué. Bien qu'il existe de rares textes qui ne sont pas prévus pour la scène, la plupart en effet sont écrits avant tout en vue de leur représentation.
Une pièce de théâtre développe trois types d'énoncés, qui se distinguent visuellement les uns des autres par des variations typographiques :
  • les paroles prononcées par les personnages (les répliques) qui sont transcrites sans enrichissement typographique particulier ;
  • les noms des personnages qui prennent la parole ou sont présents sur scène, sont transcrits le plus souvent en capitales d'imprimerie ;
  • les didascalies, c'est-à-dire les informations relatives au lieu de l'action, aux gestes ou déplacements des personnages, aux intonations, aux bruits, aux costumes, etc., sont en italique.
Enfin, le texte théâtral est singulier en ce qu'il repose sur une situation de communication originale.
  • Il est d'abord le lieu de deux énonciations, celle des personnages qui échangent entre eux et celle de l'auteur qui, à travers les didascalies, détermine les répliques des personnages, découpe la pièce et oriente la mise en scène.
  • On y distingue ensuite trois types de récepteurs : les personnages qui s'adressent les uns aux autres ; le metteur en scène et les comédiens, qui interprètent les didascalies de l'auteur ; enfin, le spectateur qui est le destinataire essentiel des informations échangées sur la scène.
Cette situation particulière porte le nom de double énonciation : le personnage et l'auteur sont énonciateurs en même temps ; de même, lorsqu'un personnage s'adresse à un autre (ou à lui-même, dans un monologue ), ses paroles sont aussi destinées au public.
2. Quelles sont les différentes modalités de la parole au théâtre ?
Le texte théâtral est construit comme un long dialogue, constitué des répliques échangées par les personnages : la longueur des répliques, les jeux d'échos qui se créent entre elles, renseignent souvent sur la nature des relations entre les personnages. Ainsi, par exemple, lorsque de très courtes répliques se font suite et s'enchaînent rapidement, on les appelle des stichomythies : ce procédé caractérise un échange vif entre deux personnages et peut traduire l'intensité tragique ou, au contraire, produire un effet comique.
Lorsqu'un personnage prononce des paroles que les autres ne sont pas censés entendre, il fait un aparté. Ce type de réplique est parfois annoncé par la didascalie à part. Le spectateur, véritable destinataire de cette parole, devient alors le complice du personnage. L'aparté rend sensible le décalage entre ce que dit et ce que pense le personnage.
Un monologue est un discours que se tient un personnage à lui-même. Il s'agit avant tout d'une convention théâtrale qui permet d'éclairer une situation ou d'exprimer les sentiments profonds d'un personnage.
Une tirade est une longue réplique qui repose le plus souvent sur une succession de phrases complexes, de questions et d'arguments.
Enfin, le quiproquo est un dialogue fondé au départ sur une méprise, source d'effets comiques : un personnage ou un objet est pris pour un autre, une phrase est mal interprétée, etc. Le quiproquo comporte généralement trois étapes : la méprise parfaite, l'apparition progressive du doute, la révélation de la méprise. C'est ainsi que dans Le Mariage de Figaro (Beaumarchais), le comte fait, à la faveur de la nuit, la cour à sa propre femme qu'il prend pour Suzanne, la jeune femme qu'il désire séduire.

exemple :

«  LE COMTE (prend la main de sa femme.)
Mais quelle peau fine et douce, et qu'il s'en faut que la Comtesse ait la main aussi belle !
LA COMTESSE (à part)
Oh ! la prévention !
LE COMTE
A-t-elle ce bras ferme et rondelet ? ces jolis doigts pleins de grâce et d'espièglerie ?
LA COMTESSE (de la voix de Suzanne)
Ainsi l'amour ?…
LE COMTE
L'amour… n'est que le roman du cœur : c'est le plaisir qui en est l'histoire ; il m'amène à tes genoux.
LA COMTESSE
Vous ne l'aimez plus ?
LE COMTE
Je l'aime beaucoup ; mais trois ans d'union rendent l'hymen si respectable !

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