mercredi 15 mai 2013

l'action économique..définition..types..et plus..



l'action économique:


définition:

1_ action :
• Une action est un titre de propriété d'une partie du capital d'une société anonyme ou d'une société en commandite par actions.
• Le propriétaire de l'action, l'actionnaire, reçoit chaque année un revenu appelédividende. Le montant du dividende dépend du profit de l'entreprise et de la façon dont elle décide de le répartir entre épargne et rémunération des actionnaires.
• Une action est un titre négociable, c'est-à-dire qu'elle peut être vendue, éventuellement sur le marché boursier....
2_ Remarque :
La détention d'actions donne droit au vote lors des assemblées générales. Si l'actionnaire ne possède qu'une fraction infime des actions de l'entreprise, son pouvoir est négligeable quant aux décisions prises par l'entreprise. En revanche, s'il est actionnaire majoritaire ou important, il peut largement influer sur la politique mise en œuvre par l'entreprise .

types des actions :

1. l’action économique locale est-elle forcement synonyme de développement territorial ?

4Penser que toute intervention publique locale en direction des entreprises participe, sans discussion aucune, du développement local ou territorial semble une erreur particulièrement répandue - et pas seulement au sein des collectivités locales. Cela revient à assimiler l’action publique à ses effets sans avoir même mesuré ceux-ci. En fait, le lien n’est pas obligatoirement fort - ni immédiat - entre l’interventionnisme public (aménagement d’une zone d’activité, offre de primes à l’installation, subvention...) et la croissance de l’activité économique sur un territoire. La réunion de niveaux suffisants d'investissement et de capital humain est une condition préalable au développement d'une région ou d'une ville, mais les caractéristiques sociales, organisationnelles, institutionnelles ou culturelles qui font de tel ou tel espace un territoire comptent beaucoup. La réussite inégale des politiques d'aménagement du territoire des années 1950-70 dans divers pays européens le montre (Martinelli, 1985 ; Greffe, 1996). Il est vrai qu’il s’agissait là de politiques impulsées depuis le niveau national, donc a priori peu sensibles aux différences qualitatives entre les espaces.Défini et mis en œuvre par les acteurs locaux (dans les limites que consent le législateur), l’interventionnisme économique contemporain aurait plus de chances de succès. Peut-être, mais les effets des actions publiques locales dépendent de l’adéquation entre l’offre publique et la demande des acteurs économiques, du dynamisme économique général, ainsi que des structures sociales, institutionnelles, voire environnementales qui font le territoire et le prédisposent plus ou moins au développement. B. Pecqueur (1997 ; 2000) a souvent dénoncé le fait que les collectivités locales se piquant de développement local puissent verser dans une logique d'équipement en zones d'activités, infrastructures autoroutières, ou antennes universitaires. Or, créer une zone d'activité n'est pas suffisant en soi pour susciter l'implantation d'entreprises. Pas plus que le fait de dispenser telle ou telle prime à la création d’emploi.
5Un autre point à examiner concerne l’évaluation des effets de l’implantation, de la création ou de la croissance d’une entreprise pour un espace. Deux aspects sont généralement mis en avant : l’existence de recettes fiscales nouvelles pour la collectivité locale ; le développement des opportunités d’emploi pour les habitants. Mais les rentrées d’argent pour la collectivité excèdent-elles dans tous les cas les dépenses que représente l’intervention publique locale - par exemple, l’aménagement d’une zone d’activité, ou la construction de locaux industriels ? Il faudrait tenir compte à la fois de la pratique généralisée de l’exemption de taxe professionnelle dans les premières années suivant l’installation et de la mortalité des entreprises. De plus, certaines interventions publiques sont particulièrement risquées. Ainsi, la loi de 1982 a autorisé les collectivités à accorder leur garantie aux emprunts contractés par des personnes de droit privé. La pratique a vite montré les excès et les dangers de ce système pour les communes. Arras a dû s’acquitter en 1985 d’une dette de plusieurs millions de francs après le dépôt de bilan d’une société d’informatique. Liévin a été condamnée en 1989 à payer le tiers du passif d’une P.M.E. ayant fait faillite, soit cinq millions de francs. Carcassonne s’est vue présenter une ardoise de 70 millions de francs. Aussi, même si la plupart des collectivités locales ont toujours eu un comportement prudent, diverses limites ont été ajoutées par le législateur à la fin des années 1980.
6Par ailleurs, l’idée selon laquelle les emplois créés par une entreprise sont occupés par des habitants de la commune d’implantation, ou même des communes limitrophes, relève souvent du fantasme. Le dernier recensement de la population a mis en évidence des migrations domicile-travail de plus en plus nombreuses et de plus en plus longues en France. En 1999, 61% des actifs ayant un emploi voyaient leur lieu de travail être situé dans une autre commune que leur commune de résidence ; la proportion était de 46% en 1982 (Talbot, 2001). Par ailleurs, la distance moyenne du lieu de travail est de 15 kilomètres (à vol d’oiseau), contre 13 kilomètres en 1982. Cette moyenne nationale cache des migrations domicile-travail beaucoup plus longues, notamment pour les habitants des territoires polarisés par les grandes agglomérations. Ce phénomène de disjonction entre domicile et lieu de travail, dû notamment à l’émergence de nouvelles formes d’emploi, a été mis en évidence par M. Vanier (1999) dans le cas de la région urbaine de Lyon. Il est également à l’œuvre dans les territoires peu urbanisés proches de l’Ile-de-France (Demazière, 2001). Au nord de la région Centre, une quarantaine de communes du Loiret voient 30% au moins de leurs actifs détenir un emploi en Ile-de-France ; elles n’étaient qu’une vingtaine en 1990. Inversement, une petite ville du Loiret comme Malesherbes a vu de nombreuses entreprises s’implanter. Celles-ci captent une main-d’œuvre francilienne qui fait chaque jour la navette. Par le jeu des stratégies d’entreprises, des salariés et des détenteurs de patrimoine foncier ou immobilier, le nord du Loiret voit donc la juxtaposition de communes “ en creux ” et de communes “ en plein ”, dont la communauté de destin se défait plus qu’elle ne se construit.
7Plus fondamentalement, le développement économique d’un territoire ne peut, comme dans le cas d’une entreprise, s’apprécier de manière comptable. Il doit être évalué de façon multidimensionnelle et sur le long terme. Ceci appelle un regard pluridisciplinaire sur l’évolution des territoires, avec des travaux d’économistes, mais aussi de sociologues, de géographes ou d’aménageurs. Les économistes pourront relire les travaux de F. Perroux (1961) ou d’A. Hirschman (1984) sur la distinction entre croissance et développement. Pour ces auteurs, le développement désigne l'évolution quantitative et qualitative des activités humaines organisées socialement. Parler de développement, c’est donc mesurer non seulement l'augmentation de la productivité ou du revenu par tête, mais aussi apprécier les effets de ces évolutions sur la structure de la société. Dans cette lignée, certains économistes contemporains montrent que le développement d’un territoire passe par la valorisation économique des ressources localisées (main-d’œuvre, matières premières...), mais aussi par la distinction entre actifs génériques, donc banals, et actifs spécifiques, qui permettent à un territoire de se différencier des autres, et peuvent fonder une stratégie de développement originale et de long terme (Colletis et Pecqueur, 1993).
8Les sociologues ne sont pas en reste lorsqu’ils analysent le caractère à la fois marchand et non marchand de certaines ressources du territoire (Pahl, 1988 ; Mingione, 1991). Ils rappellent que la ressource humaine est d’abord produite au sein de la famille et du système éducatif, et non pas sous le contrôle direct des entreprises. Or, la logique principale qui s'exerce au sein de la famille n'est pas le marché mais la réciprocité (Mingione, 1991). Paradoxalement, l'élaboration hors marché des ressources humaines peut se révéler particulièrement profitable pour l’entreprise, comme le montre l'exemple des districts industriels italiens (Bagnasco et Trigilia, 1993). La production et la conservation des ressources humaines mobilisables adoptent des configurations et suivent des normes sociales et culturelles partagées au sein d'une société locale. Ces normes présentent une grande variété dans l'espace, ce qui, en plus de leur mobilisation par les entreprises, rend chaque marché local du travail unique.
9Pour les aménageurs, à la suite de J. Friedmann ou de W. Stöhr, le développement territorial passe également par la reconnaissance et la préservation des variables du territoire irréductibles à l’économie, et qui ont donc longtemps été niées par elle. Dans la pratique,  concilier le développement des entreprises avec la préservation des ressources patrimoniales, des paysages, ou des ressources naturelles, se révèle difficile. L’industrialisation de l’Europe occidentale a produit, au XIXe siècle, un espace urbanisé fait de filatures, d’entrepôts, de docks, de cités ouvrières et de faubourgs. En rupture avec la ville classique, cet espace péricentral a une vocation incertaine. Aujourd’hui, l’attrait qu’exercent les périphéries urbaines sur les acteurs économiques est lourd d’enjeux en matière d’aménagement et de protection de l’environnement. La croissance économique des suburbia contraste, dans des agglomérations en crise plus ou moins larvée, comme Roubaix-Tourcoing, Bourges, Vierzon ou Saint-Etienne, avec la très lente réaffectation des espaces vacants en centre-ville. On peut aussi citer les difficultés qu’éprouvent les élus pour rééquilibrer l’offre commerciale entre le centre-ville et les périphéries. Des schémas et chartes d’urbanisme commercial expérimentés depuis une dizaine d’années ont parfois été outrepassés par les acteurs économiques (cas de Lyon avec Ikéa) ou les communes périphériques (cas du Havre). Enfin, que penser de la multiplication des zones d’activités, depuis les lois de décentralisation ? La France compte actuellement 15 000 parcs d’activité, dont 90% correspondent à des zones communales. Le remplissage de ces zones, souvent périphériques ou rurales, se fait-il toujours en prenant en compte les nuisances engendrées sur les zones résidentielles et naturelles alentour ? Dune façon générale, on peut se demander quelle est la prise en compte des contraintes et/ou des opportunités que recèle l’environnement naturel dans l’interventionnisme public en direction des entreprises. Répondre à cette question n’est pas simple, dans la mesure où les formes de l’interventionnisme local sont variées et les acteurs nombreux.

2. l’interventionnisme économique local : concurrence entre institutions et inadaptation des outils ?

  • 1  Pour éviter que les communes ne cèdent à la pression de tel ou tel chef d’entreprise, seuls les dép (...)
10En France, l’analyse des efforts des collectivités locales pour attirer des entreprises et pour les accompagner dans leur développement est à replacer dans le cadre plus général des actions publiques en faveur de l’aménagement du territoire. Dans les années 1970, le recul de la croissance et la crise des grandes industries de base (sidérurgie, textile...) ont miné l’efficacité des politiques nationales d’aménagement du territoire. Ceci va appuyer l’idée selon laquelle les collectivités locales pourraient prendre des initiatives économiques, afin de consolider l’emploi et de valoriser les ressources locales. Après l’alternance politique de 1981, pour redéfinir un cadre juridique plus conforme aux pratiques locales, mais aussi avec la volonté de rapprocher les administrés des instances de décision, l’Etat français s’engage, dans une réforme de décentralisation. En ce qui concerne l’action économique, la loi du 25 mars 1982 reconnaît aux collectivités locales la possibilité de certaines interventions. Elle prévoit, d’une part, des aides aux entreprises en difficulté et, d’autre part, des aides au développement économique, elles-mêmes subdivisées en aides directes et indirectes (Madiot, 1995). Quoique non encadrées et non limitées, du moins initialement, les aides aux entreprises en difficulté sont assez vite tombées en désuétude. En effet, les collectivités locales ne disposent ni de l’expertise ni du recul pour examiner sereinement les dossiers sensibles d’entreprises se déclarant en difficulté. Le montant de ces aides représente aujourd’hui moins de 1% du total des interventions économiques locales, contre près de 6% en 1985 .

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